Ce projet est une initiative de promotion de l’alimentation saine auprés de femmes francophones de minorités raciales et ethnoculturelles de la grande région de Toronto et de ses environs.
Pourquoi les femmes?
Premièrement, ce sont elles qui sont productrices et responsables de l’alimentation de leurs familles.
Deuxièmement, ce sont elles qui décident quel aliment doit être consommé dans leurs foyers, dépendemment du revenu du couple.
Troisièmement, elles cuisinent naturellement des plats inspirés de ceux de leur tradition, par nostalgie et souvent aussi parce qu’elles connaissent mal la cuisine canadienne.
À leur arrivée au Canada, les familles francophones de minorités raciales et ethnoculturelles comme toutes les familles immigrantes abandonnent leurs habitudes alimentaires de leurs pays d’origine pour s’adapter à celles de leur pays d’accueil: le Canada. En effet, la majorité modifie ses habitudes en associant certaines composantes de leur alimentation traditionnelle à des composantes – moins saines – de l’alimentation canadienne. Ces habitudes alimentaires mixtes touchent en premier lieu les jeunes, chez lesquels les boissons sucrées, chips, barres chocolatées et plats préparés remplacent souvent les fruits, les légumes et les céréales. Dans ces familles, si l’âge est le principal facteur expliquant les modifications, d’autres facteurs comme le niveau de revenus, l’éducation et les croyances alimentaires, ont également un impact sur l’alimentation saine. Les divers bouleversements entraînés par l’expérience migratoire peuvent modifier des habitudes alimentaires. Peu à peu, la plupart reviennent à leurs identités alimentaires selon leurs pays d’origine.
En émigrant, chacun emporte avec soi de son patrimoine culturel et nutritionnel. Il ne s’agit évidemment pas de les en dissuader. Le repas africain par exemple se structure autour d’un plat unique et non d’une entrée, d’un plat et d’un dessert comme au Canada. Ce plat unique est souvent pauvre en Vitamines. Le but de cette initiative est de proposer des activités pratiques de sensibilisation et de prévention avec l’intervention de professionnels de la santé sur des thèmes variés.
Nous avons aussi évalué comment l’obsession de perdre du poids ou la prévalence grandissante de surpoids et de diverses maladies nutritionnelles non transmissibles due à la modification rapide des comportements alimentaires affectent leur santé mentale . Cette enquête orientera les ateliers qui seront donnés par des experts en alimentation saine.
Enfin, nous avons organisé des ateliers autour de la cuisine par pays sélectionnés afin d’analyser avec des experts en alimentation saine, des diététistes, comment améliorer cette cuisine pour répondre aux normes canadiennes en alimentation saine. Ces ateliers ont permis de leur apprendre à cuisiner des plats variés et éviter les matières grasses. Il faut proposer des solutions concrètes à ces familles précarisées.